Aalénien

premier étage géologique du Jurassique moyen

L'Aalénien est le premier étage stratigraphique du Jurassique moyen ou Dogger dans l'ère Mésozoïque. Il se situe entre les étages Toarcien (Jurassique inférieur ou Lias) et Bajocien. Il s'étend sur près de 4 millions d'années de 174,7 ± 0,8 Ma à 170,9 ± 0,8 Ma[1].

Aalénien
Notation chronostratigraphique j1
Notation française j1
Notation RGF j1
Stratotype initial Drapeau de l'Allemagne Marnes noires d'Aalen (Allemagne)
Stratotype courant 41° 10′ 15″ N, 1° 50′ 00″ O
Niveau Étage / Âge
Époque / Série
- Période / Système
-- Érathème / Ère
Jurassique moyen
Jurassique
Mésozoïque

Stratigraphie

DébutFin
Point stratotypique mondial 174,7 ± 0,8 Ma Point stratotypique mondial 170,9 ± 0,8 Ma
Aalenian GSSP en Espagne.

Historique et étymologie

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L'étage aalénien a été proposé par le paléontologue et géologue suisse Karl Mayer-Eymar en 1864[2]. Il le définit comme la partie inférieure de la formation géologique du Brauner Jura affleurant au sud-ouest de l'Allemagne[3]. L'Aalénien a amputé de sa partie inférieure l'étage Bajocien défini quelques années plus tôt par le naturaliste et paléontologue français Alcide d'Orbigny (1850)[4],[5].

Le terme Aalénien vient de la ville d'Aalen dans le Bade-Wurtemberg où affleurent les séries du Brauner Jura dans lesquelles du minerai de fer était extrait de sables à oolithes ferrigineuses[3].

Stratotype

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Stratotype historique

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L'Aalénien a été défini près de la ville allemande d'Aalen. Il constitue la partie inférieure de la formation géologique du Brauner Jura avec des faciès variés de marnes noires, de calcaires fossilifères souvent ferrifères et de sables à oolithes ferrugineuses. Ce stratotype est aujourd'hui obsolète et remplacé par un stratotype sélectionné sur un site où la série sédimentaire de l'Aalénien est plus continue et complète.

Stratotype, PSM

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La commission stratigraphique internationale et l'Union internationale des sciences géologiques (UISG) ont choisi des affleurements d'alternances de calcaires et de marnes dans la cordillère ibérique, proches du village de Fuentelsaz dans la partie nord-est de la province espagnole de Guadalajara à environ 170 km au nord-est de Madrid comme nouveau stratotype de l'Aalénien en 2000[6]. La base de l'étage correspond à la première apparition des espèces d'ammonites Leioceras opalinum et Leioceras lineatum[6].

Le Point stratotypique mondial (PSM) déterminant la base de l'étage a été sélectionné au sein de ces faciès qui témoignent d'une sédimentation régulière sans hiatus significatif. La coupe stratigraphique de Fuentelsaz montre une exposition continue de calcaires et de marnes d'âge Toarcien supérieur à Aalénien.

Le PSM de la base de l'étage Bajocien, qui vient après l'Aalénien et en délimite le sommet, a été défini [1] sur la côte du Portugal à Cabo Mondego.

Subdivisions

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Les ammonites constituent le principal groupe utilisé pour la biozonation de l'étage[7],[6].

Échelle stratigrahique de l'Aalénien européen. Zones et Sous-zones d’ammonites[6]
Étage Zone Sous-zone
Aalénien Concavum Limitatum
Concavum
Bradfordensis Gigantea
Bradfordensis
Murchisonae Murchisonae
Haugi
Opalinum Comptum
Opalinum

Cependant, dans la définition du PSM, plusieurs autres groupes de fossiles ont été utilisés[6] :

Paléontologie

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Parmi les Mollusques deux groupes prédominent :

Abbasites, Abbasitoïdes, Acrocoelites, Alocolytoceras, Brachybelus, Brasilia, Bredyia, Brevibelus, Catulloceras, Cenoceras, Cotteswoldia, Dactyloteuthis, Dumortieria, Esericeras, Euaptetoceras, Eudmetoceras, Euhoploceras, Graphoceras, Hammatoceras, Haplopleuroceras, Harpoceras, Hastites, Holcobelus, Homaloteuthis, Huddlestonia, Leioceras, Ludwigia, Mesoteuthis, Nautilus, Odontobelus, Parammatoceras, Phlyseogrammoceras, Planammatoceras, Pleodoniceras, Pleydellia, Pdseudammatoceras, Pseudobelus, Rhabdobelus, Rhodaniceras, Salpingoteuthis, Staufenia, Tmetoceras,…Dans le domaine pacifique la biozonation est basée sur les Bredyia et les Puchenquia, tandis que dans le domaine arctique les ammonites les plus fréquentes sont les Pseudolioceras[7].
Astarte, Camptonectes, Ceratomya, Chlamys, Coelopsis, Ctenostreon, Cucullaea, Entolium, Gervillella, Grammatodon, Gresslya, Gryphaea, Homomya, Inoperna, Liostrea, Myophorella, Oxytoma, Palaeonucula, Pholadomya, Pinna, Plagiostoma, Pleuromya, Pronoella, Propeamussium, Pseudolimea, Scaphotrigonia, Tancredia, Trigonia

On y trouve d'autres invertébrés diversifiés :

Enfin, on y rencontre également des ossements de vertébréssauropsides (Ichthyosaurus, Plesiosaurus…) ou poissons (Annea, Asteracanthus, Chiloscyllium, Cristabatis, Doliobatis, Heterodontus, Jurobatos, Lissodus, Microtoxodus, Palaeobrachaelurus, Protospinax, Rhomphaiodon, Synechodus, Toarcibatis…) —, ainsi que des végétaux aquatiques (Ptilophyllum, Pagiophyllum…).

Références

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  1. a et b « Charte stratigraphique internationale (2023) » [PDF], sur stratigraphy.org (consulté le ).
  2. Mayer-Eymar, C. D. W., 1864, Tableau synchronistique des terrains jurassiques, Zurich.
  3. a et b (en) Gradstein F. M., Ogg J. G., Schmitz M. D., Ogg G. M. (2012) - The Geologic Time Scale. Elsevier éd. doi:10.1016/B978-0-444-59425-9.05001-0. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B9780444594259000263
  4. Orbigny, A. d', (1842-51), Paléontologie française. Terrains jurassiques. 1, Céphalopodes: Masson ed., Paris. 2 vols
  5. Orbigny, A d', 1849-52, Cours élémentaire de paléontologie et de géologie stratigraphique : Masson éd., Paris, 2 vols.
  6. a b c d et e (en) Cresta, S., Goy, A., Ureta, S., Arias, C., Barron, E., Bernard, J., Canales, M.L., Garcia-Joral, F., Garcia-Romero, E., Gialanella, P.R., Gomes, J.J., Gonza´lez, J.A., Herrero, C., Marinez, G., Osete, M.L., Perilli, N., Villalain, J.J., 2001. The global stratotype section and point (GSSP) of the Toarcian-Aalenian boundary (Lower-Middle Jurassic). Episodes 24, 166-175
  7. a et b Groupe français d'étude du Jurassique (1997) - Biostratigraphie du Jurassique ouest-européen et méditerranéen : zonations parallèles et distribution des invertébrés et microfossiles. - Cariou É. & Hantzpergue P. (coord.). - Bull. Centre rech. Elf Exploration-Prod., Mém. 17, 440 pp., 6 fig., 79 tab., 42 pl.

Voir aussi

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Articles connexes

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