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- L’Assiette au beurre est un magazine satirique illustré français ayant paru de 1901 à 1936. La publication est hebdomadaire et continue jusqu'en 1912. Après une interruption, une deuxième série est publiée mensuellement de 1921 à 1925, puis décline et disparaît définitivement en 1936. Dans sa première période, L'Assiette au beurre est une revue innovatrice sur le plan graphique, notamment par le choix d'illustrations en pleine page et la dévolution de numéros entiers à un thème unique, voire à l’œuvre d'un seul artiste. Elle rassemble certains des meilleurs illustrateurs européens à une époque où, par conviction politique, des artistes délaissent l’œuvre unique pour se tourner vers l'imprimé. Tirant parti de la carte blanche qui leur est laissée, ces artistes y critiquent avec une grande liberté de ton le militarisme, le colonialisme, le cléricalisme, le féminisme et les conditions de travail. Proche, à ses débuts, de la sensibilité anarchiste, L'Assiette au beurre n'est cependant pas une revue militante, même si, entre 1905 et 1911, elle s'engage nettement sur le plan politique, notamment contre le colonialisme. Ayant publié près de 10 000 dessins produits par environ 200 dessinateurs, elle constitue un précieux témoignage iconographique sur la Belle Époque. (fr)
- L’Assiette au beurre est un magazine satirique illustré français ayant paru de 1901 à 1936. La publication est hebdomadaire et continue jusqu'en 1912. Après une interruption, une deuxième série est publiée mensuellement de 1921 à 1925, puis décline et disparaît définitivement en 1936. Dans sa première période, L'Assiette au beurre est une revue innovatrice sur le plan graphique, notamment par le choix d'illustrations en pleine page et la dévolution de numéros entiers à un thème unique, voire à l’œuvre d'un seul artiste. Elle rassemble certains des meilleurs illustrateurs européens à une époque où, par conviction politique, des artistes délaissent l’œuvre unique pour se tourner vers l'imprimé. Tirant parti de la carte blanche qui leur est laissée, ces artistes y critiquent avec une grande liberté de ton le militarisme, le colonialisme, le cléricalisme, le féminisme et les conditions de travail. Proche, à ses débuts, de la sensibilité anarchiste, L'Assiette au beurre n'est cependant pas une revue militante, même si, entre 1905 et 1911, elle s'engage nettement sur le plan politique, notamment contre le colonialisme. Ayant publié près de 10 000 dessins produits par environ 200 dessinateurs, elle constitue un précieux témoignage iconographique sur la Belle Époque. (fr)
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- Naudin expose en 1900 et 1904 au Salon des artistes français, puis prend en 1904 la décision de cesser la peinture et de se consacrer à l'imprimé. Entre 1904 et 1909, il publie des caricatures dans L’Assiette au beurre, Le Témoin et Le Cri de Paris. Patricia Leighten, qui estime par ailleurs que , et rapprochant l'exemple de Naudin de celui de Grandjouan, estime que cet abandon de la peinture, quand bien même extrême, soulève les mêmes questions de medium et d'audience que se posaient à l'époque nombre d'artistes concernés par les relations de la politique et de l'art. (fr)
- Vendu 10 centimes, Le Pompon est un « hebdomadaire illustré militaire » contenant des dessins humoristiques exploitant l'humour de caserne et qui « peut être lu par tous » (fr)
- Les publicités ne témoignent ni de choix intellectuels audacieux, ni d'une grande liberté de mœurs, à en juger d'après le type de livres ou de médicaments faisant l'objet d'annonces ou ne le faisant pas : Dixmier et Dixmier notent à cet égard ce qu'ils estiment être un puritanisme paradoxal dans la quasi absence d'annonces pour des livres ou de photos , témoignant, selon eux, de la part des éditeurs de Frou-Frou, de La Gaîté gauloise et de La Gaudriole d'une . (fr)
- En particulier par Félix Vallotton lui-même. (fr)
- Michel Pigenet et Jean-Louis Robert notent à cet égard que envers celles de La Voix du Peuple, l'hebdomadaire de la CGT, auquel collaborent souvent les mêmes artistes (fr)
- Élisabeth et Michel Dixmier ne recensent qu'un seul autre numéro réalisé en lithographie, , dessiné et lithographié par Démétrios Galanis en juillet 1909. (fr)
- La valorisation du beurre est le produit d'une lente évolution, du Moyen Âge au , qui le fait passer du statut de , par opposition à l'huile d'olive et au lard, à celui de marqueur des . (fr)
- grève dans les chemins de fer anglais (fr)
- Dans ses , Jossot rapporte qu'en 1901 Schwarz lui demande sa collaboration . Il ajoute : . Après avoir contribué à 26 numéros entre 1901 et 1904, il ne reprend sa collaboration à L'Assiette qu'en décembre 1906 avec un numéro consacré à , avant d'abandonner presque totalement le dessin satirique après 1907. (fr)
- À la même époque, la revue anarchiste Les Temps nouveaux ne r��tribue jamais les artistes. (fr)
- Une « tartine » n'est pas seulement la tranche de pain que l'on couvre de beurre et de confiture, c'est aussi à cette époque un lieu qui ouvre tard et où l'on sert des en-cas à manger sur le pouce. On en trouve boulevard Saint-Michel dès la fin du : lieu populaire, destiné aux travailleurs de la nuit, la « tartine » est l'ancêtre du '' (fr)
- Entre 1897 et 1890, Jacques Villon collabore principalement au Courrier français, à propos duquel il dira plus tard : . Ralph Shikes, qui rapporte ce propos, estime qu'il s'applique . Notant que Villon cesse de contribuer à L'Assiette en 1902, il conjecture que c'est peut-être par fidélité au Courrier français, mais peut-être aussi parce qu'il est plus à l'aise dans une et note que Villon est beaucoup moins proche des positions politiques anarchistes que ses amis Kupka et Gris. (fr)
- Ce caractère innovant fait dire à Paul Hogarth que L'Assiette au beurre est . (fr)
- Seule livraison sans signature, elle comprend 16 pages réalisées par un même artiste non identifié (fr)
- Certains des artistes collaborant à L'Assiette au beurre trouvent cependant leur rémunération insuffisante. Stanley Appelbaum rapporte le propos suivant de Steinlen en 1903 : Ralph Shikes évoque également le mécontentement pécuniaire de Grandjouan. (fr)
- Lorsque Joncières reprend L'Assiette au beurre et Frou-Frou, le groupe de presse qu'il dirige est déjà propriétaire d'au moins trois titres, La Gaudriole, Le Jean-Qui-Rit et L'Amour. (fr)
- František Kupka, qui contribue fréquemment à L'Assiette au beurre, est, lui aussi, anarchiste. Il correspond chaleureusement avec Jean Grave et lui donne quelques dessins pour Les Temps nouveaux. Serge Fauchereau note cependant qu'à cette exception près, il ne collabore guère qu'à Cocorico, un autre périodique qui attache beaucoup d'importance à la qualité technique de l'exécution. Kupka juge estime que la publication dans des périodiques est que la peinture. Il expliquera en 1905 avoir cessé de contribuer à L'Assiette au beurre Sa contribution à L'Assiette au beurre soulève une question qui divise les historiens. Michel Dixmier estime que des recherches avant-gardistes n'avaient pas leur place dans L'Assiette au beurre ; Patricia Leighten souligne au contraire chez Kupka, tout comme chez Van Dongen, la cohérence ; Serge Fauchereau, de son côté, remarque que l'avant-garde picturale des premières années du est . Ralph Shikes, quant à lui, juge que les contributions de Kupka à la revue vont . (fr)
- René Bérenger fait l'objet d'un numéro dédié de L'Assiette au beurre, dont toutes les caricatures sont signées par Maurice Radiguet (fr)
- Tous futurs collaborateurs de L'Assiette au beurre. (fr)
- Plusieurs couvertures de L'Assiette au beurre, ainsi que des dessins intérieurs, parfois en double page, présentent une assiette de beurre pour illustrer un message antiparlementaire, en particulier à propos des « quinze mille ». (fr)
- Van Dongen est à l'époque un anarchiste convaincu. Il déclarera en 1960 : . Il participe à L'Assiette au beurre dès 1901, ne peint pratiquement pas entre 1896 et 1903, préférant à la peinture , qu'il s'agisse de L'Assiette ou d'autres publications auxquelles il donne des contributions plus édulcorées, comme Le Frou-Frou, Le Rab'lais, Le Rire ou L'Indiscret. Ainsi, il écrit à un ami en 1901 : . (fr)
- Delannoy est, après Grandjouan, l'un des principaux collaborateurs de L'Assiette au beurre où il publie, entre 1902 et 1910, plus de 300 dessins, y compris dans plusieurs numéros sous sa seule signature . Entre 1900 et 1907, il publie près de 500 dessins dans des périodiques humoristiques, tels Le Frou-Frou, Le Pêle-Mêle, Le Petit Illustré amusant, Le Rire, Le Sourire, Le Bon Vivant et Le Journal pour tous. En 1903 et 1904, il présente des tableaux au Salon des indépendants, mais son œuvre picturale ne suscite guère d'intérêt de son vivant. Anarchiste convaincu, il écrit en 1905 à Jean Grave : . À partir de 1907, son engagement militant devient prépondérant et il collabore, outre L'Assiette au beurre, à L'Humanité, La Guerre sociale, Les Temps nouveaux, Le Libertaire, La Barricade et surtout Les Hommes du jour, dont il réalise pendant 150 semaines la première de couverture. De santé fragile, aggravée par un séjour d'un an en prison pour insulte à l'armée à la suite de la publication dans les Hommes du jour d'une caricature en boucher du général D'Amade, le , il meurt en 1911 et L'Assiette au beurre invite ses lecteurs à contribuer au soutien financier de sa veuve et de sa fille en achetant ses peintures et ses dessins. (fr)
- La formule, citée par Serge Fauchereau, est de Victor Hugo dans Quatrevingt-treize. (fr)
- Jules Grandjouan, fait l'objet de six poursuites entre 1907 et 1911 ; condamné à dix huit mois de prison en 1911, il est contraint de s'exiler. (fr)
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